Bernard Fournier : “Je ne rencontrerai pas Bachar al-Assad”

Bernard Fournier, le sénateur de la Loire, s’envole samedi pour le Moyen-Orient avec la Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger. Des rencontres diplomatiques sont prévues au Liban, au Kurdistan irakien et en Syrie. Cette dernière destination pose problème au ministère des Affaires étrangères.

Avec les députés Guillaume Chevrollier, Yves Fromion, Jean-Marie Tétard et le député PS Gérard Bapt ainsi que le sénateur PS Bernard Cazeau, le Ligérien participera à une série de rencontres diplomatiques. Ce voyage est à l’initiative de la Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger. Du côté du ministère des Affaires étrangères et du gouvernement, ce déplacement est vu d’un très mauvais œil mais Bernard Fournier (LR) ne comprend pas vraiment pourquoi. “Ils ont l’impression qu’il va y avoir une récupération politique et que l’on va cautionner le régime de Bachar al-Assad” explique le sénateur.

Chaque déplacement de parlementaires en Syrie fait débat. C’était le cas avec Thierry Mariani, député Les Républicains, en novembre 2015 et en mars 2016 lorsque celui-ci a rencontré Bachar al-Assad. Le prochain déplacement de parlementaires est donc prévu ce samedi au Liban, dans le Kurdistan irakien et en Syrie. “Nous ne rencontrerons pas Bachar al-Assad” assure d’emblée Bernard Fournier, sénateur Les Républicains dans la Loire.

Visite dans un camp de réfugiés

Les élus vont rester une journée en Syrie à Damas et dans la ville de Maaloula. Une visite dans un camp de réfugié est également prévue. “Dans les trois pays nous allons essentiellement rencontrer des personnalités religieuses, pour qu’il n’y ait pas de mauvaise interprétation. On ne part pas là-bas dans un but politique, et nous ne souhaitons pas que le régime et ses opposants récupèrent cette venue de parlementaires” affirme Bernard Fournier. Une rencontre avec le Premier ministre kurde Netchirvan Barzani est à l’ordre du jour.

Pas d’argent public

Les élus se financent eux-mêmes leur voyage pour les chrétiens d’Orient. Dans cette histoire ils n’utiliseront que leur influence politique. “Personnellement j’appartiens à la commission des affaires étrangères au Sénat, et nous avons régulièrement des rapports, nous entendons des ambassadeurs qui nous font part de tout ce qui se passe sur le territoire et il est important de s’en rendre compte de visu” termine Bernard Fournier qui rentre en France jeudi prochain.

Source : France Bleu

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