
Patrick Karam, président de la Coordination Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO), annonce la saisine des instances des Nations Unies pour les droits de l’homme avant la fin de la semaine, saisine qui sera suivie d’une plainte.
La CHREDO a demandé à son conseil Maître Samia Maktouf, avocate au Barreau de Paris et auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI), d’utiliser la procédure spécifique de la saisine d’urgence du Conseil des Droits de l’Homme à l’ONU siégeant à Genève afin d’obtenir la tenue d’une Session spéciale consacrée aux atteintes aux Droits de l’Homme contre les minorités Yazidies et chrétiennes en Irak.
La CHREDO en informera aussi la Haute Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme qui intervient à l’ouverture de la Session spéciale et s’adresse au Conseil en exergue de ses travaux.
Dans sa lettre de saisine, la CHREDO demande l’envoi d’une commission d’enquête internationale indépendante afin d’enquêter sur toutes les violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme en Irak et d’établir les faits et circonstances de ces violations et des crimes perpétrés, d’identifier les responsables et de faire des recommandations, notamment pour sanctionner les coupables et protéger les populations visées.
Selon le Président de la CHREDO, « Il est temps d’aborder une autre étape : celle de la judiciarisation des atteintes graves qui peuvent être caractérisées comme ‘crimes contre l’humanité’, afin d’abord de responsabiliser les dirigeants occidentaux qui hésitent à saisir la Cour Pénale Internationale et de les obliger à agir devant l’évidence des preuves et la pression morale des opinions publiques, en saisissant les instances onusiennes mais aussi en intervenant militairement en Irak pour faire cesser cette atteinte épouvantable aux droits élémentaires des êtres humains.
Il s’agit ensuite d’adresser un message sans ambiguïté aux terroristes et à leurs soutiens qu’il n’y aura aucune tolérance ni faiblesse dans la traque et la sanction. Notre action judiciaire est de nature à appuyer les efforts du gouvernement et du président français qui se heurtent à l’inertie de nos partenaires européens et de nos alliés américains et russes sur ce dossier. »
Communiqué de Presse 15 août 2014 | CHREDO Communication