
L’ex-ministre UMP Valérie Pécresse a estimé vendredi que la France devait “pleinement s’engager” contre l’État islamique (EI) en Irak et en Syrie mais devait le faire “sous mandat international”.
La France “doit s’engager pleinement et marquer sa totale détermination à lutter contre ce qui n’est pas un État mais une organisation terroriste et se fait appeler État islamique”, a déclaré Mme Pécresse sur RFI.
“La France a eu un retard à l’allumage certain mais aujourd’hui, je suis heureuse du voyage du président de la République (en Irak vendredi, ndlr) et j’espère qu’il prendra le temps d’aller au chevet des réfugiés chrétiens, des minorités persécutées par l’État islamique, de toutes ces personnes déplacées qui sont dans le plus grand dénuement”, a poursuivi la députée des Yvelines.
“Je crois que la France doit toujours agir sous mandat international lorsqu’elle s’engage”, a développé Mme Pécresse.
Pour l’ancienne ministre, la question de “ces djihadistes, ces égorgeurs, ces gens qui pratiquent le génocide de certaines communautés ne peut pas être traitée (que) comme un problème international. C’est (aussi) un problème français. Nous avons plus de 1.000 Français qui sont quelque part entre la Syrie et l’Irak en train de participer aux exactions de l’État islamique. Ces 1.000 Français un jour reviendront dans notre pays”.
“Je soutiens l’initiative des Chrétiens d’Orient qui ont demandé la saisine de la Cour pénale internationale pour poursuivre tous ceux qui se rendraient coupables de collusion, de complicité avec cette organisation terroriste”,
a-t-elle indiqué.
En France, “il faut avoir un message extrêmement ferme vis-à-vis de tous les citoyens qui seraient tentés” de rejoindre EI. Les responsables de l’opposition seront “très constructifs” lors de l’examen du projet de loi antiterroriste, a-t-elle promis. Mais les “mesures doivent être exemplairement fermes” et “je pense que les doubles nationaux devraient pouvoir être déchus de leur nationalité française”, a-t-elle estimé.
Source: AFP – 12/09/14