François Hollande rencontre des dignitaires chrétiens à Jérusalem

Le lobbying de la Coordination Chrétiens d’Orient en Danger commence à porter ses fruits. Le président de la République, François Hollande, a donné un signal fort aux Chrétiens d’Orient en rencontrant des dignitaires chrétiens à Jérusalem.

La Coordination appelle François Hollande à transcrire dans les faits ses bonnes intentions. Le gouvernement doit redéfinir la politique étrangère de la France afin qu’elle prenne en compte la question des Chrétiens d’Orient.

En visite officielle en Israël et dans les Territoires palestiniens, le président de la République a rencontré ce lundi des dignitaires chrétiens à Jérusalem et des Palestiniens de la société civile et politique.

Lundi 18 novembre, François Hollande a commencé sa deuxième journée en Terre Sainte par une rencontre avec les chefs des Églises chrétiennes  (catholiques, protestants et orthodoxes) à l’église Sainte-Anne des Croisés. Le Président français a adressé « un message de paix parce que la paix suppose que tous les droits soient respectés, les droits des peuples palestinien et israélien » et a répété que «Jérusalem doit devenir la capitale de deux États si les négociations aboutissent, si un accord de paix est trouvé », a-t-il souligné.

Parmi les chefs des Églises chrétiennes, Mgr Fouad Twal , le Patriarche latin de Jérusalem, a pris le premier la parole pour rappeler que Jérusalem devait conserver son identité, notamment chrétienne et que l’accès aux Lieux Saints devait être favorisé pour les chrétiens.

Mgr Fouad Twal a remercié le Président pour « la gentillesse qu’il a eu de nous rencontrer et de nous entendre » précisant que « d’autres politiciens viennent à Jérusalem sans penser à la présence des chrétiens et des chefs religieux qui y vivent. » Le Patriarche a expliqué que « ce ne sont pas les chefs religieux qui feront pas la paix mais  que les politiciens ne pourront pas faire la paix sans les chefs religieux, sans la dimension spirituelle. »

Le Patriarche a demandé à François Hollande d’aider les institutions chrétiennes à survivre en Terre Sainte et qu’il emploie « son amitié pour Israël pour plus de paix et de justice. » En conclusion, le Patriarche  a aussi souligné que si la France investissait pour le conflit israélo-palestinien ne serait-ce que 10 ou 5% de son zèle actuellement employé pour changer la situation en Syrie, alors on pourrait espérer à une résolution durable.

Le président français a déclaré dimanche à Jérusalem, aux côtés de son homologue Shimon Pérès, que « Des gestes du côté israélien ont commencé à être produits, la libération des prisonniers [palestiniens] », mais « d’autres sont attendus, notamment sur la colonisation ».

Lundi, François Hollande s’est également rendu dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Ramallah, pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas.

Source : Patriarcat Latin de Jérusalem

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