Chrétiens de Syrie : la diplomatie française contrainte à l’ambiguïté

Pas une semaine ne passe sans que le sort des minorités chrétiennes d’Orient soit évoqué par une autorité religieuse ou politique à travers le monde. Ces dernières semaines, après des mois d’une relative discrétion, la France a joué sa partition au plus haut niveau.

Le 7 octobre, recevant pour la première fois le nouveau président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, le chef de l’État a « exprimé sa préoccupation concernant le sort des chrétiens d’Orient et la volonté de la France de se tenir à leurs côtés ».

Lors de son voyage en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, mi-novembre, François Hollande a enfoncé le clou :

« Il n’y a rien de pire que de penser que le Moyen-Orient puisse être une terre où les chrétiens ne pourraient plus vivre en paix. »

« Démographiquement, il est clair que la chrétienté peut être considérée comme n’ayant pas un grand avenir, a-t-il poursuivi, mais, culturellement, spirituellement et politiquement, il est très important qu’elle soit présente. »

Quelques semaines auparavant, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait, lui, évoqué devant le Parlement les chrétiens d’Orient qui sont « non seulement menacés, mais pourchassés, liquidés. Cela ne peut pas être accepté par la France ». « Chaque fois qu’une exaction sera commise, il faut que nous fassions entendre notre voix », avait tonné le ministre.

Source : Le Monde, 18/12/13

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