Sauvons les chrétiens d’Orient !

Un appel urgent du collectif « Coordination Chrétiens en Danger » pour que l’Europe ne soit pas complice de « l’épuration religieuse massive et silencieuse » des chrétiens.

« Villages rasés, massacres collectifs, meurtres de religieux et de civils (femmes, enfants, vieillards), viols, enlèvements, persécutions à grande échelle, églises incendiées, monastères et écoles détruites, les Chrétiens d’Orient vivent aujourd’hui dans l’angoisse du lendemain, dans la peur et la souffrance quotidiennes. Une épuration religieuse massive et silencieuse est en cours en Égypte, en Irak, en Syrie et bientôt peut-être au Liban ».

« Une stratégie de la terreur est déployée dans cette région du monde, elle vise à éliminer toute présence chrétienne, toute identité multiple, tout souvenir du christianisme et de son rôle historique dans la construction de ces peuples et de ces États. Elle vise à rendre cet espace géopolitique hostile et impénétrable à l’Occident. Et que font les diplomaties européennes ? Elles regardent ailleurs. Elles ne veulent pas entendre l’indicible ou voir l’impensable et se rendent coupables de complicité de crimes à grande échelle, qui prennent le caractère de crimes contre l’humanité… »

C’est par cette accusation et un terrible et sombre tableau de la situation des chrétiens en Orient que s’ouvre la pétition lancée par la Coordination Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO), le 27 septembre dernier dans toute l’Europe depuis Paris pour dénoncer « l’épuration religieuse massive et silencieuse » que subissent les minorités chrétiennes « en Égypte, en Irak, en Syrie et bientôt peut-être au Liban ».

Ce collectif rassemble des représentants de toutes les Églises et communautés chrétiennes du Proche-Orient et des associations religieuses et de chrétiens de la région, ainsi que des organisations impliquées depuis longtemps dans cette cause comme Aide à l’Église en Détresse (AED).

Hier, mardi, 8 octobre, le collectif a demandé officiellement aux parlementaires d’intervenir pour que la France agisse au niveau national, européen, et international pour « défendre la présence chrétienne en Orient et arrêter l’hémorragie d’un exode forcé ».

Outre le respect des droits de l’Homme et la protection des minorités, trois arguments principaux ont été développés par la majorité des interlocuteurs, lit-on sur le site Direct Matin. Les Chrétiens qui habitent la région sont chez eux au Proche et Moyen-Orient : ils étaient là six siècles avant l’arrivée de l’Islam, a rappelé Marc Fromager, directeur d’AED. Leur présence est facteur de stabilité et de dialogue inter-communautaire. Leur départ, enfin, serait synonyme d’appauvrissement du tissu économique local.

“Les chiffres sont particulièrement saisissants”, commente le quotidien: L’Irak comptait 1,2 millon de Chrétiens en 2003 : il n’en compte plus que 400.000 aujourd’hui a rappelé Elish Yako, secrétaire général de l’Association d’entraide aux Minorités d’Orient. De manière globale, les Chrétiens d’Orient ne représenteraient plus que 6 à 8% de la population actuelle des régions concernées. Mais ils pourraient ne représenter plus que 3 à 4% de cette même population d’ici 12 ans a indiqué de son côté Patrick Karam.

Cette audition pourrait déboucher à court terme sur la création d’un groupe d’étude parlementaire, comme le réclame le collectif, lequel groupe pourrait plancher sur : une meilleure coordination de la mobilisation européenne ; le vote d’une résolution à l’ONU ; ou, plus concrètement, sur le conditionnement d’un versement de l’aide à ces régions au respect des minorités.

Source : aleteia.org ; directmatin.fr

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