Accord entre la RATP et la CHREDO grâce à la médiation du ministre des transports

Le ministre chargé du transport, M Alain Vidalies, a reçu ce vendredi 12 juin 2015 une délégation de la Coordination des “Chrétiens d’Orient en Danger” (CHREDO), menée par son président, Patrick Karam, ainsi que la présidente de la RATP, Mme Élisabeth Borne et le secrétaire général, M Emmanuel Pitron pour une médiation que demandait la CHREDO par courrier en date du 10 avril 2015.

M le ministre a tenu à assurer la CHREDO de l’entier soutien du gouvernement français à la cause des Chrétiens en Orient et surtout au fait que cette communauté est bien considérée comme victime dans ce conflit mené par des barbares extrémistes.

M. le ministre a voulu par cette rencontre mettre un terme au conflit qui a opposé la CHREDO à la RATP qui avait refusé dans un premier temps de garder le terme “En soutien aux Chrétiens d’orient” sur les affiches annonçant le concert et qui, dans un deuxième temps, a renvoyé dos-à-dos les bourreaux et les victimes.

Patrick Karam, président de la CHREDO demandait que la RATP reconnaisse que les Chrétiens d’Orient ne sont pas partie au conflit et que l’invocation du principe de neutralité n’est pas appropriée à ce cas d’espèce, puisqu’il ne s’agit pas de refuser de prendre parti entre deux puissances combattantes mais du massacre systématique, délibéré et concerté de civils du seul fait de leur confession religieuse par un groupe armé de nature terroriste ayant pour but d’opérer un nettoyage religieux des zones dont il a pris par la force le contrôle.

Après un échange de point de vue dirigé par le ministre, la présidente de la RATP, Mme Borne, a remis à Patrick Karam un courrier reconnaissant sans ambiguïté l’erreur d’appréciation de la RATP et indiquant que la RATP considérait les chrétiens d’orient comme victimes et pas parties au conflit.

La présidente de la RATP écrit en effet :

Nous reconnaissons qu’il ne peut être considéré que les Chrétiens d’Orient sont partie prenante dans ces conflits au plan militaire, ayant une position de victimes de persécutions en une violation du droit humanitaire international. Bien qu’ayant agi de bonne foi, nous admettons qu’il n’a pas été judicieux d’invoquer les principes de laïcité et de neutralité du service public dans le cas d’espèce, pour considérer que la RATP et Métrobus ne pouvaient prendre partie dans un conflit de quelque nature qu’il soit. Nous avons déjà fait montre de toute notre volonté de satisfaire vos demandes et aboutir à une résolution amiable de notre différend, en acceptant de diffuser une seconde campagne d’affichage, pour la même durée, à titre gratuit avec le bandeau initialement supprimé.

Le président de la CHREDO considère ainsi que ce dossier est désormais clos et demande à son conseil Maitre Samia Maktouf de se désister immédiatement de la plainte de la CHREDO.

Le président de la CHREDO remercie le ministre pour ses efforts couronnés de succès ainsi que les nouveaux dirigeants de la RATP qui ont pris la mesure d’une affaire regrettable et mettent un point final à une polémique qui n’aurait jamais dû exister.

La CHREDO tient aussi à remercier la cinquantaine de parlementaires qui l’ont soutenue et sont intervenus, dont la présidente du groupe d’études sur les chrétiens d’Orient à l’AN, Valérie Pécresse, le député Claude Goasguen, le sénateur Jean-Vincent Placé.

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> Lettre de Mme Elisabeth Borne, Présidente de la RATP adressée à Patrick Karam, Président de la CHREDO 

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