
Patrick Karam, président de la Coordination Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO) s’indigne des manœuvres dilatoires de la RATP qui récidive dans le déni et le déshonneur.
Après avoir dans un premier temps refusé d’apposer, sur les supports d’une campagne de publicité en cours pour un concert du groupe vocal « Les Prêtres » prochainement à l’Olympia, la mention « au bénéfice des Chrétiens d’Orient », la RATP tente une manœuvre dilatoire en déclarant qu’elle accepte la mention au bénéfice de l’œuvre d’Orient.
Patrick Karam rejette avec la plus grande fermeté ce tour de passe-passe qui consiste à substituer à la cause universelle des chrétiens d’Orient qui relève des droits de l’homme, la mention d’une association caritative.
La RATP récidive donc en refusant de mettre la mention principale voulue par les organisateurs du concert: au “bénéfice des chrétiens d’orient” comme si le mot chrétien était un mot tabou qui brûlait les lèvres, comme si les Chrétiens d’Orient étaient des parias, comme si la défense d’une cause humanitaire et des droits humains était honteuse.
Se réfugier derrière la neutralité pour ne pas mentionner les chrétiens d’Orient, revient à placer sur le même plan les bourreaux des milices islamistes armées et les victimes désarmées et terrorisées. Il s’agit tout simplement de la négation des valeurs de l’humanité qui fondent toutes les civilisations. La RATP met-elle sur le même plan les assassins Kouachi ou Coulibali et leurs victimes ou encore les nazis et les juifs, les arméniens et leurs bourreaux?
Patrick Karam dénonce l’autisme des dirigeants de la RATP qui demeurent sourds à la vague d’indignation sans précédent, à la mobilisation de l’immense majorité des Français qui avouent leur écœurement et leur incompréhension, à l’unanimité rare de la classe politique qui pour une fois se retrouve pour condamner.
La CHREDO demande donc à l’État actionnaire de prendre ses responsabilités et de tirer toutes les conséquences sur la gouvernance d’une institution qui s’entête contre la volonté de tous les Français.
Le Président de la CHREDO annonce que la procédure judiciaires ira à son terme. L’audience se tiendra mercredi 8 avril à 10h devant le TGI de Paris afin de contraindre la RATP et METROBUS de permettre l’apposition d’affiches dans les espaces publicitaires des transports publics parisiens dans le respect des libertés et des principes généraux du droit de notre pays.