
Les rebelles djihadistes de l’Etat Islamique d’Irak et au Levant (EIIL) qui avancent vers Bagdad après s’être emparé de Tikrīt et Mossoul chef-lieu de la province Ninive, représentent un danger pour la population irakienne et plus particulièrement pour les chrétiens d’Irak.
Selon une déclaration dans un communiqué, EIIL ambitionne l’établissement d’un État islamiste par l’instauration du Califat et l’application de la Charia aux minorités chrétiennes du pays.
Selon différentes sources plus de 500 000 hommes, femmes, vieillards et enfants ont fui en exode vers les villages chrétiens au nord. A Mossoul la quasi-totalité des chrétiens ont fui la ville et une église a été détruite.
La France ne peut rester inactive et impassible au vu du déroulement de ces évènements tragiques et criminels. De par sa position de leader, elle doit faire face à ses responsabilités et échéances internationales tant politiques que militaires.
La Coordination CHREDO condamne fermement les attaques de ces djihadistes et considère que leurs avancées représentent des risques pour la stabilité de la région et un danger d’approvisionnement de djihadistes vers l’Europe.
Elle appelle le gouvernement français à saisir d’urgence le Conseil de Sécurité des Nations Unies afin de prendre les mesures nécessaires qui permettent d’arrêter leur avancée et les forcer à évacuer les villes et localités qu’ils ont occupées. Des actions concrètes doivent être entreprises pour assurer les libertés fondamentales du peuple irakien et leur liberté de culte.
L’application de la Charia sur les chrétiens d’Irak ne peut être permise. Une aide française et internationale aux communautés paraît indispensable et urgente
Par ailleurs au Soudan, la Coordination déplore la décision du tribunal islamique d’Oumderman qui, le 25 mai dernier, selon la charia, a condamné à mort par pendaison Meriam Yehia Ibrahim (27 ans) pour apostasie. Elle est accusée d’avoir adopté la religion chrétienne de sa mère et non la religion islamique de son père.
La constitution du Soudan garantit pourtant la liberté religieuse, et le pays est signataire de la charte internationale des droits de l’homme, qui garantit la liberté de conscience. Meriam est en cellule de prison dans des conditions insalubres avec ses deux enfants, un de vingt mois et l’autre qui vient de naître en prison il y a quelques semaines.
La Coordination demande également au gouvernement d’agir auprès des autorités soudanaises pour la libération immédiate de Meriam et de ses enfants, sous peine de sanctions économiques internationales.
Communiqué de Presse 14 juin 2014 | CHREDO Communication